Intervention du Président

Schoeser Bernard

Président de la Section UNC de Bitche et environs

Délégué de secteur sur le Bassin de Sarreguemines - Bitche

Vice-Président Fédéral de l’U.N.C. de la Moselle.

1er vice-président de l’UNSOR Moselle.

Je suis un bénévole et non un politique au service de mes adhérents citoyens qui subissent une injustice flagrante du pouvoir.

 

Madame la Ministre,

Je me permets de vous demander de bien vouloir nous donner les dernières informations sur les résultats parlementaires et suite à la commission de défense sur l’attribution de la carte du combattant pour nos citoyens qui étaient en Algérie après le 2 juillet 1962 jusqu'au mois de juillet 1964.

La commission de défense a décidé de ne pas apporter une solution positive aux trois amendements proposés et surtout adoptés par le Sénat. Après un vote de 16 voix pour et 22 refus, ce dernier sortant majoritairement des rangs de la majorité Présidentielle, le groupe de travail et cette commission du parlement, ces amendements furent refusés.

Même notre Ministre du Budget Monsieur DARMANIN lors d’une émission auprès de Jean Jacques BOURDIN qui lui avait posé la question sur ce sujet, était d’accord que cette situation soit réglée.

C'est juste un petit rappel historique que je me permets de vous donner sur cette période cruciale qu’ont subi nos appelés et les autres protagonistes qui étaient à ce moment bien précis, dans une situation inconfortable et même pour certains, mortels.

Après les accords d’Evian, donc date fatidique du 19 mars 1962 et jusqu’en 1964, la France a du dénombrer plus de morts que pendant tout le conflit d’Algérie. Ce conflit n’était pas terminé et de nombreux morts et disparus étaient à dénombrer.

Nous avions nos Harkis abandonnés aux mains des protagonistes du FLN aux moins 150 000 victimes massacrés, environs 535 soldats tués et Français disparus et j’en passe.

Il est vrai pour des positions politiques et surtout diplomatiques, le pouvoir français n’a pas acté ces événements parce que cette période n’étant pas une guerre mais uniquement un maintient d’ordre, les soldats après cette période n’étaient plus en situation de conflit, ne pouvaient obtenir ces dénominations de combattants.

Il est à rappeler lors que la décolonisation du Maroc et de la Tunisie, les soldats impliqués ont été reconnus comme combattants jusqu'à 6 ans après et ont obtenu les avantages de cette reconnaissance, donc très largement après ces évènements.

Après un travail remarquable du rapporteur de la commission et du groupe de travail sur ce sujet, nous ne pouvons que regretter ce refus de la commission et du refus de ces amendements.

Le 5 avril, normalement ces amendements auraient du être soumis et présentés aux parlementaires, pas de nouvelle à ce jour, aucun résultat sur ces amendements, de ces propositions du travail parlementaire sur ce sujet.

Pouvez-vous madame la Ministre, nous informer des résultats de ces travaux parlementaires ? est-ce que ces amendements ont bien été soumis au parlement et leurs circonstances pour l’avenir de nos citoyens concernés ?

Après de vaines promesses de tous les Présidents ces dernières décennies, faut-il attendre que nos amis qui ont subi une restriction importante de leur jeunesse en partie sacrifiée pour défendre les honneurs de la France pour le devoir et pour la Patrie.

Qu’attend le pouvoir politique, qu’ils soient tous décédés comme cela il n’y aura plus besoin de circulaire d’application ni de décret, les plus jeunes ont 75 ans.

Ne pourraient-ils pas obtenir cette reconnaissance de la Nation si la position diplomatique officielle vis à vis du Pouvoir Algérien ne le permet pas, une reconnaissance au titre d’OPEX ? cela était suggéré par le rapporteur de la commission.

Madame la Ministre voilà nos revendications qui sont très importantes depuis des décennies.

Est-ce que ce nouveau pouvoir politique en place, cette nouvelle majorité, fera comme les autres et attendra les prochaines promesses électorales ? D’année en année nos citoyens concernés s’éteignent et rien n’est fait pour honorer leurs sacrifices pendant cette période trouble, ils méritent le respect et non une sanction de non recevoir.

Extrait du rl sur passage de la secrétaire d'État des armées

 

 

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