Cérémonie du 5 décembre 2013


Bitche le 5 décembre 2013

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U.N.C.- Moselle                                                                    

Section de Bitche et Environs

                                               

Allocution du Président de la Section de Bitche au titre des 3 sections des UNC du Bitcherland (Bitche, Rolbing et Meisenthal )                                 

Journée Nationale du Souvenir et du recueillement pour les Victimes de la Guerre d'Algérie et des conflits du Maroc et de la Tunisie.                           

La loi a fait du 5 décembre la journée Nationale du Souvenir et du recueillement pour les victimes de la Guerre d'Algérie et des conflits du Maroc et de la Tunisie.

Depuis 2003, c'est la 10ème fois que nous nous rassemblons dans l'espoir que ce ne soit pas la dernière.

Nous rappelons qu'au titre du Ministère de la Défense de ce temps, il y a eu conception et implantation du Monument AFN au quai Branly à Paris et inauguré par le Président de la République le 5 décembre 2002.

Comme vous le savez tous, l'UNC et de nombreuses associations patriotiques, ont été opposé à la commémoration du 19 mars.

Le soit disant «Cessez le Feu» c'est transformé en une vengeance de la part du FLN, actions intolérables et c'est uniquement l'armée française qui a respecté ces accords.

                        Pour notre département de la Moselle beaucoup de nos amis d'armes sont morts pour la France durant les dix années qui couvrent ces évènements, auxquels il faut ajouter ceux au nombre de 535 qui furent les victimes d'attentats entre juillets 1962 et juillet 1964.

                        Pour tous ceux-ci, il faudra bien, un jour, que l'on souhaite proche, la reconnaissance de qualité de combattants tant l'insécurité était réelle, d'autant qu'ils ne pouvaient riposter.

                        Ne faut-il pas oublier les amis supplétifs assassinés avec leurs familles, civiles et militaires, exécutés sans retenues malgré le soi-disant cessé le feu. Les milliers de disparus aussi bien militaires que civils, les 30 000 appelés, rappelés ou militaires de carrière qui sont mort sous les couleurs de la France.

                        Il faut, dès maintenant, demander aux parlementaires de faire leur cette revendication justifiée.

                        On ne peut laisser croire, et personne ne le croirait, qu'ils sont morts pour rien !  Il y a eu plus de morts après le 19 mars que pendant les 8 années de guerre.

                        Le 19 mars, un faux anniversaire, un faux armistice, un espoir sans lendemain : c'est un déni d'honneur à l'égard des 30 000 appelés  et militaires d'active, morts pour la France, un déni de mémoire à l'égard des 100 000 à 150 000 harkis massacrés, un affront fait aux pieds noirs .        

Nos soldats du contingent et militaires d'active :

Ils ont eu, eux aussi une vie très courte pendant laquelle ils connurent des évènements que l'on ne souhaite à aucun de nos enfants ni à nos jeunes.

                           La 2ème Guerre Mondiale les avait pris dans ses horreurs, au long des routes de l'exode mitraillés et bombardés par des avions aux sirènes stridentes.

Élevés sans père durant cinq longues années, soumis aux privations de nourritures, de médicaments, ils écoutaient des heures durant le grand-père leur parler de sa guerre de 14-18, déplaçant, après le communiqué, des petits drapeaux sur une carte épinglée au mur.

Ils connurent les rudes hivers et les poêles de l'école, faute de charbon, ne dispensant que bien peu de chaleur, les Noëls sans cadeaux et sans espoir. Ils connurent enfin la libération et ne reconnurent pas leur père.

Plus tard, après le certificat d'étude, ce sera l'usine ou les champs, pour des journées interminables et peu de repos et souvent pas de poursuites d'études.

                         Quand vint l'heure du service militaire, ils trouvèrent la guerre et rencontrèrent souvent la mort, leur mort.

Aujourd'hui, 5 décembre 2013, nous qui les avons connus et aimés nous devons nous souvenir de leur amitié, de leur joie à partager cigarettes et colis.

Nous devons nous souvenir, nous recueillir, en disant que notre démarche au pied de ce monument, ce jour du 5 décembre, est sacrée.

Oui, les combattants en Afrique du Nord doivent être fiers de leurs actions outre Méditerranée. Ils n'ont fait qu'obéir aux ordres de la République comme l'ont fait leurs ainés et comme le font encore les OPEX aujourd’hui.

                        Que nos amis, après avoir servi la France, reposent en Paix, ne les oublions pas.

                                      Bernard SCHOESER

Comm

 

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